- sérine
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• 1478; gr. seirên « sirène, animal ailé »1 ♦ Petit oiseau chanteur (passériformes), à bec court et épais, au plumage généralement jaune. ⇒ canari. Une cage à serins. Serin femelle ou SERINE n. f. — Par appos. Jaune serin : jaune clair et vif.2 ♦ (1811) Fam. Vieilli Niais, nigaud. Un grand serin. — Adj. (parfois serine au fém.) « Et puis, ma fille, que t'es serine ! » (Zola).⊗ HOM. Serein.I.⇒SÉRINE1, subst. fém.CHIM. Un des vingt acides aminés constitutifs des protéines (notamment dans celles de la soie) présent dans l'organisme sous forme de dérivés phosphorylés, participant à la synthèse des glucides, comportant une fonction alcool primaire et non indispensable pour l'homme. Sur les 13 acides aminés identifiés, 5 sont essentiels à la construction des virus. Ce sont: l'acide aspartique, l'acide glutamique, la sérine, l'asparagine, la glutamine (P. MORAND, Confins vie, 1955, p. 96).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1904 (Nouv. Lar. ill.). Mot sc., créé d'abord en all., 1865 serin (E. CRAMER, in Jrnl. für prakt. Chem., XCVI, 93), à partir du lat. sericum « soie », repris en angl. en 1880 (Jrnl. Chem. Soc., XXXVIII, 713), v. NED Suppl.2
II.⇒SÉRINE2, subst. fém.BIOCHIM. Substance albuminoïde voisine de l'albumine de l'œuf qui se trouve en abondance dans le plasma et le sérum sanguins. Synon. sérum(-)albumine (rem. s.v. sérum). Les dosages chimiques et l'électrophorèse montrent que les protéines du sang sont modifiées: la fibrinémie est élevée surtout dans la maladie de Bouillaud, les albumines (sérines) sont diminuées, ce qui entraîne une inversion du rapport sérine-globuline (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956, p. 9). Dès 1859, Denis avait reconnu l'existence de l'albumine du sérum ou « sérine » (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 639).Rem. D'apr. Méd. Biol. t. 3 1972, sérine est un synon. impropre de sérum-albumine, en raison des confusions possibles avec sérine1.Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1856 « albumine du sang » (DENIS ds LITTRÉ-ROBIN 1865). Dér. de sérum; suff. -ine (v. -in).
serine [s(ə)ʀin] n. f.ÉTYM. D. i.; de serin.❖♦ Rare.1 Serin femelle.2 Femme niaise.0 D'autres emmènent leur bonne (au marché) […] Mais alors elles s'exposent dans le marché à recevoir les sottises des marchandes (…) :— Ah ! voyez donc c'te grande serine qu'on mène à l'école !…Ch. Paul de Kock, la Grande Ville, t. I, p. 217.
Encyclopédie Universelle. 2012.